Collaboration - Comment faire pour bien faire
Collaboration dans l'industrie de la construction modulaire

Landon Boucher est directeur de la conception et de l'innovation chez MiTek Inc.
Dans le monde de la construction, on parle beaucoup de la nécessité de collaborer, en particulier dans la construction hors site. Toute personne ayant l'expérience d'une exécution de projet réussie vous dira qu'une bonne collaboration entre les membres de l'équipe de projet permet d'obtenir des résultats quantitatifs. Certains acteurs de notre secteur ont pris le temps d'approfondir ce que cela signifie exactement et l'impact que cela peut avoir sur un projet. Ce qui semble souvent manquer dans ces présentations et campagnes de marketing, c'est une orientation réelle et tangible sur le "comment" - comment collaborer. J'ai vu de nombreuses équipes de projet manquer les résultats escomptés en raison d'une tentative de collaboration mal guidée, bien que bien intentionnée. En général, ces projets ratés démarrent avec beaucoup d'enthousiasme de la part des membres de l'équipe, qui souhaitent partager leurs connaissances et leurs points de vue respectifs en vue de parvenir à un résultat positif. La définition du succès peut varier en fonction des attentes du client, mais quelle que soit sa définition, le succès peut subtilement échapper à l'équipe sans une compréhension claire du "comment".
Il existe sur le marché plusieurs outils et ressources de haute qualité qui peuvent aider une équipe dans ses efforts de collaboration, notamment ceux de MiTek concernant les éléments structurels de construction. Cependant, quelle que soit la qualité de ces outils, si l'on ne sait pas comment en extraire toutes les capacités et maximiser les résultats, même si l'on constate une amélioration des résultats, tout le potentiel n'est pas exploité. Une solution évidente consiste à inclure dans l'équipe une personne qui possède une expertise de niveau avancé dans ce domaine. Mais parfois, cette personne n'est tout simplement pas disponible. Dans ce cas, un représentant de l'entreprise qui a développé et qui entretient cet outil est un membre nécessaire à ajouter, même s'il s'agit d'une personne uniquement disponible à distance pour dépanner en cas de besoin. Cependant, il est encore plus important de comprendre comment tirer pleinement parti des capacités disponibles dans les nombreux outils et ressources fournis par notre industrie, que de comprendre comment appliquer les principes généraux de la collaboration. Plus qu'un simple mot à la mode dans l'industrie, la collaboration est un processus qui nécessite un leadership pour maintenir sa mise en œuvre jusqu'à l'achèvement du projet.
Comment mettre en place une bonne collaboration ? Vous devez d'abord déterminer le type de collaboration dont votre projet bénéficiera le plus. Les deux principaux types sont la collaboration ouverte et la collaboration fermée. La collaboration ouverte consiste à faire appel à des personnes internes et externes à votre organisation pour générer des idées ou résoudre des problèmes. Ce type de collaboration implique généralement un grand nombre de participants. L'étude de marché est un exemple courant de ce type de collaboration. La collaboration fermée, en revanche, implique l'utilisation d'un groupe relativement restreint de spécialistes travaillant à la réalisation d'un objectif commun. La collaboration fermée est celle que l'on rencontre généralement au sein d'une équipe de projet de construction. Il s'agit d'un groupe relativement restreint de spécialistes qui travaillent à la réalisation d'un objectif commun : concevoir, fabriquer et construire un bâtiment très performant qui produise un gain financier net pour le propriétaire.
Une fois que vous avez défini le type de collaboration dont vous aurez besoin, vous devez sélectionner les bonnes personnes et commencer à constituer votre équipe. Prenez soigneusement en considération la valeur du travail qu'ils fournissent, et pas seulement l'offre. Un bon ingénieur en structures, par exemple, peut passer deux fois plus de temps à réaliser un projet, mais dans ce laps de temps, il peut réduire votre budget de construction de plusieurs centaines, voire de plusieurs milliers de dollars. Qu'est-ce qui compte le plus ? Le coût de la conception d'un projet ou le coût de sa construction ? Même si, dans un environnement collaboratif, il est souhaitable que tous les membres de l'équipe participent sur un pied d'égalité, il est important d'attribuer des rôles de direction pour s'assurer que le projet reste sur la bonne voie. Ceci est particulièrement important dans notre secteur où les options peuvent souvent sembler infinies en ce qui concerne les choix de conception et les méthodologies de construction.
Maintenant que votre équipe est sélectionnée, il est temps de définir votre objectif. Il est impossible de réussir le "comment" sans définir le "pourquoi". Partagez votre mission et votre vision du projet et faites-en l'en-tête de toutes les communications à venir. Une mission commune permettra à l'équipe de rester soudée et une vision commune l'aidera à atteindre la bonne destination.
Enfin, une fois la mission et la vision identifiées, vous devrez les transmettre avec conviction pour susciter l'adhésion de tous les participants. Si vous y croyez, faites-le savoir et faites en sorte qu'on se l'approprie ! En tant que responsable du projet, vous devrez donner l'exemple, instaurer la confiance et faire preuve de cohérence si vous voulez réussir à instaurer une culture créative et solidaire, ancrée dans les principes de la collaboration.
Je voudrais faire part d'une dernière réflexion sur le leadership. Bien que cet article soit axé sur la collaboration, le succès de la collaboration repose sur le leadership. Tout repose sur le leadership ! Il existe un vieux paradoxe connu sous le nom de l'âne de Buridan. Il doit son nom à son auteur, Jean Buridan, philosophe du XIVe siècle et élève d'Aristote. L'âne de Buridan illustre un paradoxe philosophique concernant le concept de libre arbitre ou le pouvoir de faire des choix. Il s'agit d'une situation hypothétique dans laquelle un âne qui a faim et soif à parts égales est placé exactement à mi-chemin entre sa source de nourriture et sa source d'eau. Le paradoxe suppose que l'âne choisira toujours par défaut ce qui est le plus proche (ou le plus facile d'accès). En fin de compte, il meurt à la fois de faim et de soif puisqu'il ne peut pas prendre de décision rationnelle entre la nourriture et l'eau. Jean Buridan était un grand humoriste et utilisait régulièrement l'humour pour illustrer ses enseignements philosophiques. Bien qu'humoristique, ce paradoxe de l'âne recèle beaucoup de sagesse. Nous avons tous fait l'expérience du fameux dilemme de la "paralysie de l'analyse" dans les équipes de projet. Je pense que ce que Buridan veut dire dans ce paradoxe, c'est qu'il faut faire des choix. Parfois, le choix le plus facile n'est pas le meilleur. Quoi qu'il en soit, il faut prendre des mesures décisives. Il faut bouger. Il faut diriger.
Alors, ne soyez pas un âne ! Prenez des décisions et menez votre équipe vers le succès grâce à la collaboration.
Si vous souhaitez collaborer avec MiTek, contactez-moi à l'adresse suivante : Landon.Boucher@mii.com